Soutenue par la Financière Sun Life - La recherche clinique sur le diabète gestationnel améliore considérablement la santé des mamans et celle de leurs bébés
nov 20, 2012
SHERBROOKE, QC, le 20 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Une subvention de 100 000 $ sur deux ans de la Financière Sun Life contribuera à soutenir les travaux de recherche sur le dépistage précoce du diabète gestationnel de l'équipe du Dr Jean‐Luc Ardilouze, endocrinologue et chercheur au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS). Déjà en cours depuis un an, ces recherches tendent à démontrer qu'il y a avantage, tant pour la mère que pour l'enfant, à détecter le diabète de grossesse au premier trimestre, entre la 6e et la 8e semaine. L'an dernier, 280 cas de diabète gestationnel ont été diagnostiqués au CHUS chez les femmes enceintes, dont 106 au premier trimestre.
Partout ailleurs en Amérique du Nord cette maladie gestationnelle est dépistée seulement au troisième trimestre de grossesse, soit entre la 24e et la 28e semaine. Les patientes ayant des facteurs de risque de développer la maladie devraient être dépistées plus tôt, mais cette recommandation n'est généralement pas suivie. Le dépistage précoce du diabète de grossesse permet de diminuer toutes les complications reliées à la grossesse et à l'accouchement, pour la mère et son bébé. Les risques potentiels engendrés par le diabète de grossesse sont en effet multiple : accouchement par césarienne, admission aux soins intensifs du nourrisson parce qu'il souffre de détresse respiratoire, d'hypoglycémie ou de bradycardie.
« Les études faites par notre équipe d'endocrinologues et de gynécologues‐obstétriciens démontrent l'importance de dépister et de soigner le diabète gestationnel le plus tôt possible. D'autres recherches faites ailleurs dans le monde semblent arriver à la même conclusion. La recommandation de dépister au troisième trimestre a été promulguée il y a plus de 40 ans et cette pratique semble devenue désuète. Il faut revoir tout cela et nous avons beaucoup à faire », estime le Dr Ardilouze, aussi chercheur au Centre de recherche clinique Étienne‐Le Bel (CRCELB) du CHUS.
Outre la mise en place du dépistage précoce en Estrie, le Dr Jean‐Luc Ardilouze et sa collègue Dre Marie‐ France Hivert, endocrinologue, tous deux chercheurs de l'axe Diabète, obésité et complications cardiovasculaires, ont démontré qu'après l'instauration d'une politique efficace de dépistage du diabète gestationnel au CHUS, fruit d'une collaboration multidisciplinaire, le taux de dépistage global est passé de 49 % en 2007 pour avoisiner aujourd'hui les 90 %.
Le diabète gestationnel est une maladie qui se développe pendant la grossesse et qui disparaît à l'accouchement. Source de multiples complications pour la mère et le fœtus, cette maladie survient dans 8 à 10 % des grossesses chez les femmes d'origine caucasienne, mais peut grimper à plus de 20 % chez certaines communautés culturelles. Il faut dire aussi que 70 % des femmes qui ont développé un diabète gestationnel seront atteintes du diabète de type 2 dans les 20 ans suivant l'accouchement (Référence : Kim, C., Newton, K.M., Knopp, R.H., Gestational Diabetes and the Incidence of Type 2 Diabetes. Diabetes Care 2002;25:1862).
En juin 2007, le Dr Ardilouze et les chercheurs endocrinologues, gynéco‐obstétriciens, internistes et pédiatres créaient au CRCELB une structure de soins spécialisée, la Clinique de prélèvements pendant la grossesse, pour mieux soutenir les femmes enceintes et la communauté médicale de l'Estrie. Les objectifs de la Clinique sont de simplifier les démarches, d'augmenter l'accessibilité aux différents services de dépistage et de traitement et de faciliter la recherche. Au total, 2 800 femmes ont accouché au CHUS l'an dernier, dont plus de 90 % avaient fréquenté la Clinique. Ainsi, le nombre de femmes diagnostiquées a augmenté et les résultats montrent que si le diabète gestationnel est dépisté tôt, les complications diminueront chez la mère et son bébé. En effet, la prise en charge par les médecins spécialistes du CHUS se fait plus tôt.
« L'intérêt pour la Financière Sun Life d'investir dans la prévention en santé, c'est que les gestes posés aujourd'hui peuvent avoir des impacts bien réels sur notre qualité de vie à plus long terme. Aussi, nous avons choisi de concentrer nos efforts du côté du diabète, à la fois parce qu'il s'agit d'une maladie qui progresse de manière préoccupante et, surtout, parce que c'est une maladie que l'on peut prévenir beaucoup plus activement. Notre appui aux travaux de recherche sur le diabète de grossesse du CHUS va d'ailleurs dans ce sens : considérant que 70 % des femmes qui ont eu un diabète gestationnel seront atteintes du diabète de type 2 dans les 20 ans suivant l'accouchement, notre souhait est qu'il soit possible d'identifier des pistes qui, combinées à de saines habitudes de vie, aideront à réduire la présence de cette maladie dans notre population. Inutile de dire que dans ce contexte, c'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous avons accepté de devenir partenaire de ce projet du CHUS », a souligné Mme Isabelle Hudon, présidente de la Financière Sun Life, Québec.
Le soutien à la recherche s'inscrit dans la mission de la Fondation du CHUS. « Nous sommes fiers de pouvoir compter sur la contribution de la Financière Sun Life comme l'un des partenaires à ce projet de recherche sur le diabète gestationnel », souligne M. Charles Auger, directeur général de la Fondation du CHUS.
Rappelons que les Instituts de recherche en santé du Canada et l'Association canadienne du diabète ont aussi contribué à la réalisation de ces études.
Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel
Le Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel est le fer de lance du
Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS). Le centre se
caractérise par une approche intégrative de la recherche fondamentale,
clinique, épidémiologique et évaluative. Rassemblés sous un même toit,
plus de 200 chercheurs partagent savoir et expertise depuis plus de 30
ans. Ils ont un objectif commun : acquérir des nouvelles connaissances pour maintenir la santé et
prévenir la maladie. Ils ont tous la même passion : découvrir !
Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke
Quatrième plus grand centre hospitalier au Québec, le CHUS assume un
triple rôle. Hôpital de proximité pour les Sherbrookois, il offre aussi
des soins et services spécialisés et surspécialisés à toute la
population de l'Estrie. Depuis l'implantation des Réseaux
universitaires intégrés de santé (RUIS), il dessert le Centre‐du‐Québec
et une partie de la Montérégie pour les soins surspécialisés, notamment
en cardiologie, neurochirurgie, oncologie et néonatologie. Sa mission
comporte quatre volets : les soins, l'enseignement, la recherche et
l'évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé.
Près de 9 000 personnes font partie de la communauté hospitalière du
CHUS et tous ont un objectif commun : servir la vie.
Financière Sun Life
La Financière Sun Life, constituée en 1865, est une organisation de
services financiers de premier plan à l'échelle internationale qui
offre aux particuliers et aux entreprises une gamme diversifiée de
services et de produits dans les domaines de l'assurance et de la
constitution de patrimoine. Avec ses partenaires, la Financière Sun
Life exerce aujourd'hui ses activités dans d'importants marchés du
monde. Au 30 juin 2012, l'actif total géré des compagnies du groupe
Financière Sun Life s'élevait à 496 milliards de dollars.
SOURCE : Financière Sun Life inc.
Pour plus de renseignements: Renseignements :
Nathalie Poirier, M.Env., Conseillère en communication CRCELB‐CHUS, Tél : 819 346‐1110, poste 12871.